Programme d'accès des couches vulnérables aux soins de santé
L’accès aux soins de santé primaires et une Couverture Maladie Universelle (CMU) aux populations vulnérables, reste un défi de grande taille pour les pays en voie de développement. En dépit de quelques efforts consentis ces dernières décennies, le problème d’accessibilité aux soins de santé est loin d’être résolu. Ce phénomène a un impact désastreux sur les populations notamment les plus pauvres qui n’arrivent plus à bénéficier de soins de qualité permettant d’obtenir une santé optimale.
« Dans les pays en voie de développement, les gens tombent malades parce qu’ils sont pauvres, ils s’appauvrissent davantage parce qu’ils sont malades ; et voient leur état de mal empirer du fait de la misère accrue » (Sir Edwin, Médecin économiste). »
La Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) consacre le droit fondamental de tout être humain de posséder le meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre. Ce droit à des soins de santé suppose de pouvoir accéder en temps opportun à des soins acceptables, abordables et de qualité appropriée. Le droit à la santé comporte quatre éléments : la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la qualité des soins de santé. Cependant, dans des pays en développement comme le Sénégal l'offre et l'accessibilité aux soins soulèvent un épineux problème notamment pour les populations les plus démunies et celles habitant en milieu rural. En effet, l’offre semble être insuffisante à la demande car la plupart des structures de soins sont incapables d'offrir des soins de qualité et de quantité adaptés aux usagers. Malgré beaucoup d'efforts en matière d'offre de soins, le constat général reste toujours le même : la population souffre toujours du déficit d'accès aux soins.
Pour accompagner les gouvernements à améliorer la santé de leur population, la NOGEDA a mis en place un « Programme d'accès des couches vulnérables aux soins de santé » afin de faciliter l’accès de ces derniers aux services de santé et aux soins de qualité à travers plusieurs projets et actions comme:
- L’organisation des consultations médicales et soins gratuits ;
- La sensibilisation contre les maladies chroniques (HTA/Diabète) et dépistage ;
- La sensibilisation et le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus ;
- La promotion de la santé reproductive (lutte contre les MST/IST et Sida, sensibilisation sur l’éducation sexuelle en milieu scolaire et universitaire) ;
- L’organisation des journées de dons de sang.
Projet d’Appui à la lutte contre les Cancers gynécologiques dans la Région de Thiès, Sénégal » - NOGEDA EN ROSE
Parmi les véritables problèmes de santé publique dont souffre la population, les cancers du sein et du col de l’utérus ont une place non négligeable quant à la mortalité liée aux cancers en Afrique. Au Sénégal, selon l’OMS, on répertorie environ 1500 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus chaque année et 869 nouveaux cas de cancer du sein.
Ce projet a pour but de contribuer au diagnostic et à la prise en charge de ces pathologies au Sénégal. Ainsi, il contribue à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des jeunes filles en âge de procréer dans la région de Thiès en premier lieu et pourra s’étendre à d’autres régions du Sénégal.
Le cancer du sein, qu'est-ce que c'est et quels sont les facteurs de risque ?
Selon l'OMS, c'est le cancer le plus courant dans le monde, et la première cause de mortalité par cancer chez la femme. En Afrique, il représente avec le cancer du col de l'utérus les deux cancers les plus fréquents et mortels chez la femme.
Selon l'OMS, près de la moitié des cancers du sein naissent chez des femmes ne présentant pas de facteur de risque notable, si ce n'est leur sexe (féminin) et leur âge (supérieur à 40ans). Le cancer du sein n'est ni une maladie transmissible ni une maladie infectieuse. Cela étant, comme pour beaucoup de pathologies le cancer du sein n'échappe pas à la règle des facteurs de risque (c'est-à-dire des facteurs qui peuvent augmenter le risque de développer la maladie).
Il existe des facteurs non modifiables (le sexe, l’âge, les antécédents personnels, familiaux et gynécologiques) et des facteurs modifiables (hygiène de vie, exposition à des rayonnements, pollution environnementale).